Tous les pédopsychiatres vous le diront : le jeu, c’est bon pour la santé. Et pas seulement parce que cela lustre le poil ou rend docile. Certes, le jeu est à l’enfant ce que Félix est au chat, ce qu’Achille est au talon et Arlette Laguiller à la politique. Mais si le jeu est le nerf d’une guerre parfois sans merci, celle-ci ne se prend heureusement pas au sérieux.
Le jeu nécessite avant tout un certain apprentissage : respect des règles, respect du ou des participant(s), acceptation de l’échec ou de la victoire. En pratique, cela donne : jeter le caillou par terre à la marelle, garder ses crampons à plat sur une pelouse, rester poli avec l’arbitre, même si c’est un bel enculé.
Zut, le mot est lâché.
Néanmoins, après l’adolescence, les heures douloureuses passées sur Counter Strike à dégommer du terroriste en regrettant déjà un temps que les moins de 15 ans ne peuvent pas connaître, la donne n’est plus la même. Les dés ne sont pas encore pipés, mais le jeu devient plus qu’un simple loisir. Il faut plaire, se plaire avant tout. Affûter son coup droit, éviter les coups durs, jouer des coudes même, quitte à faire quelques entorses à la règle. Un seul objectif affiché : jouer dans la cour des grands. Les plus chanceux touchent droit au but, les autres restent sur la touche -ou déclarent forfait.
Tout ceci, c’est ce qui se joue sur le terrain ; une sorte de combat de coqs (tricolores) que seul le coup de sifflet final ou l’épreuve de mort subite viendront interrompre. Dans les gradins, en revanche, c’est une toute autre ambiance. Les banderoles s’affichent fièrement, exhibant la devise de toute démocratie digne de ce nom : « Du pain et des jeux ! ».
Et la foule d’applaudir à nouveau, unanime.
Dans ce brouhaha ambiant se cache pourtant une faction d’amuseurs, des « jokers » qu’on écoute d’une oreille, tambour battant. Des bêtes de foire, tantôt saltimbanques et tantôt prophètes, qui œuvrent à la fois comme voyants et comme escrocs au sein du groupe. Ce sont eux qui montent sur scène pendant l’entracte, eux que l’on applaudit le temps d’un « pouce ! artistique » providentiel. Et ce sont eux que nous célébrons dans ce journal, pour le plaisir de vos yeux... et l’amour du beau jeu.
Le jeu nécessite avant tout un certain apprentissage : respect des règles, respect du ou des participant(s), acceptation de l’échec ou de la victoire. En pratique, cela donne : jeter le caillou par terre à la marelle, garder ses crampons à plat sur une pelouse, rester poli avec l’arbitre, même si c’est un bel enculé.
Zut, le mot est lâché.
Néanmoins, après l’adolescence, les heures douloureuses passées sur Counter Strike à dégommer du terroriste en regrettant déjà un temps que les moins de 15 ans ne peuvent pas connaître, la donne n’est plus la même. Les dés ne sont pas encore pipés, mais le jeu devient plus qu’un simple loisir. Il faut plaire, se plaire avant tout. Affûter son coup droit, éviter les coups durs, jouer des coudes même, quitte à faire quelques entorses à la règle. Un seul objectif affiché : jouer dans la cour des grands. Les plus chanceux touchent droit au but, les autres restent sur la touche -ou déclarent forfait.
Tout ceci, c’est ce qui se joue sur le terrain ; une sorte de combat de coqs (tricolores) que seul le coup de sifflet final ou l’épreuve de mort subite viendront interrompre. Dans les gradins, en revanche, c’est une toute autre ambiance. Les banderoles s’affichent fièrement, exhibant la devise de toute démocratie digne de ce nom : « Du pain et des jeux ! ».
Et la foule d’applaudir à nouveau, unanime.
Dans ce brouhaha ambiant se cache pourtant une faction d’amuseurs, des « jokers » qu’on écoute d’une oreille, tambour battant. Des bêtes de foire, tantôt saltimbanques et tantôt prophètes, qui œuvrent à la fois comme voyants et comme escrocs au sein du groupe. Ce sont eux qui montent sur scène pendant l’entracte, eux que l’on applaudit le temps d’un « pouce ! artistique » providentiel. Et ce sont eux que nous célébrons dans ce journal, pour le plaisir de vos yeux... et l’amour du beau jeu.
(Avril 2007)
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