D’abord. D’abord… Il y eut un certain été 1936. Pour la première fois de son histoire,
Et puis il y eut la guerre. Et avec elle, pêle-mêle, le Général de Gaulle, la télévision en couleur, la « ménagère »,
Depuis,
Ainsi donc, à l’heure des compagnies aériennes over low cost, des bikinis transparents et des boussoles électroniques, comment arriver à fuir cette population franchouillarde qui vous a tant de fois donné des envies génocidaires ? Et surtout, quel exotisme sera susceptible de –vraiment- vous toucher, une fois la patrie désertée ?
Si d’un point de vue analogique, toute mode est fille d’une autre mode même lointaine, alors il est possible de déceler dans certaines destinations fétiches d’aujourd’hui des chromosomes communs aux « rêves d’ailleurs » d’antan :
Notre soif de « décentrement » n’est décidément pas sans écueils. Impuissante à rapprocher durablement les hommes, la mondialisation les a d’abord éloignés d’eux-mêmes. Pas étonnant dans ce contexte que le film très « terroir » de Dany Boon ait séduit une si grande partie de la population. "Bievenue chez les Ch'tis" a au moins ce mérite de voir les choses en grand, même en étant tout petit. Car le vrai snobisme aujourd’hui, c’est de fuir la pauvreté chez soi pour aller convoiter celle des autres, ailleurs. Triste tropisme.
Mai 2007
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